Gilles de rais ou la gueule du loup
Gilbert Prouteau
Héros légendaire: il est chef de guerre à vingt ans, stratège de la campagne de libération de la France contre les Anglais en 1429, aux côtés de Jeanne d’Arc qu’il tenta par la suite de délivrer, et enfin, maréchal de France à vingt-quatre ans… Gilles de Rais serait-il le premier héros vendéen
Erudit: il parle couramment le latin, traduit Saint Augustin et, lorsqu’il se retire sur ses terres de Tiffauges, en 1435, il fait venir des alchimistes italiens avec lesquels il cherche la pierre philosophale… Gilles de Rais, en cette fin de Moyen Age, serait-il déjà un seigneur de la Renaissance?
Riche et puissant: il possède la fortune la plus considérable de France et entretient les armées du roi. Gilles de Rais serait-il la proie idéale de l’évêque diabolique Jean de Malestroit qui désire confisquer ses biens à son profit?
Condamné à mort en 1440 à l’issue d’un procès truqué qu’Henri Laborit qualifie de “premier procès stalinien de l’Histoire”, Gilles de Rais allait devenir pour la légende le monstre sanguinaire que nous a transmis l’Histoire : Barbe bleue.
Gilbert Prouteau, romancier (La Nuit de l’île d’Aix, Le Sexe des anges, L’Ombre d’un juif…), metteur en scène (Dieu a choisi Paris, Clemenceau), ami des Surréalistes, “vendéen depuis le fond des âges et des villages” a enquêté sur ce personnage hors du commun et obtenu l’ouverture de son procès en réhabilitation cinq siècles plus tard. Pour notre plus grand plaisir, son livre se lit comme un roman policier historique.