PĂȘcheurs d’ombres
Emile Copfermann
« A cette Ă©poque, la France connaissait de frĂ©quentescrises ministĂ©rielles. Les fragiles unanimitĂ©s de la LibĂ©ration se dĂ©faisaient… »
A cette Ă©poque, le hĂ©ros d’Emile Copfermann a vingt ans. Que peut-il faire? Sa santĂ© est prĂ©caire. De famille, il n’en a guĂšre et sa bourse est vide. Son idĂ©al politique a Ă©tĂ© fortement Ă©branlĂ© par la frĂ©quentation des partis. Une occasion se prĂ©sente: deux vagues copains, un garçon et une fille, partent en tournĂ©e dans le Sud-Est avec leurs marionnettes. Il se joint Ă eux. Ils enfournent leur matĂ©riel dans une Matford qui rend l’Ăąme Ă chaque tournant de montagne et plantent leurs
dĂ©cors d’Ă©cole de village en maisons de jeunes. Gaston Baty, Yves Joly planent sur leurs rĂȘves…
Ce roman de dĂ©rive, d’errance, drĂŽle, poignant, est aussi une remarquable chronique sur l’Ă©poque que le moindre dĂ©tail ressuscite.
Né en 1931, Emile Copfermann a été fourreur, maroquinier, aide-comptable, ouvrier fondeur, empaqueteur de margarine, marionnettiste, secrétaire de rédaction, journaliste, critique théùtral;
il a collaboré au Théùtre national populaire sous la direction de Jean Vilar puis au Théùtre de la Cité dirigé par Roger Planchon. Il a animé plusieurs revues et a collaboré pendant une quinzaine
d’annĂ©es Ă un mouvement d’Ă©ducation nouvelle. Depuis 1962, il travaille dans l’Ă©dition et, aprĂšs avoir occupĂ© les postes les plus variĂ©s, il est directeur littĂ©raire. Emile Copfermann a publiĂ©
plusieurs essais et deux romans: Les Patries buissonniÚres et Mélodie.