Tout-Monde
Édouard Glissant
Roman
Les quatre morts du vieil homme Longoué, les fiertés de Rochebrune, la folie de Marie Celat, les résurrections de Stepan Stepanovitch, les Mémoires de guerre de Rigobert Massoul, les prédestinations d’Artémise et de Marie-Annie, et combien d’autres épisodes, avec une multitude de personnages, – les trois Anestor, le dieu du commerce et de l’invention, sans compter ces
bêtes prédestinées : le cochon fou et la vache consacrée de Monsieur Lomé, le coq sauvage et le matouchatte, – précèdent, préparent ou accompagnent la dérive de Mathieu Béluse et de Raphaël Targin, dans le Tout-monde.
Ils sont le sel de la Diversité. Ils ont dépassé les limites et les frontières, ils mélangent les langages, ils déménagent les langues, ils transbahutent, ils tombent dans la folie du monde, on les refoule et les exclut de la puissance du Territoire mais, ils sont la terre ellemême, ils vont au-devant de nous, ils voient, loin devant, ce point fixe qu’il faudra dépasser une fois encore.
Ce roman est une anthologie de toutes les sortes de voyages possibles, hormis ceux de conquête.